ÉVASION ET INSPIRATION
Rien de tel qu’un voyage pour se ressourcer, découvrir de nouveaux horizons et capturer des instants uniques. Que ce soit une ruelle pittoresque, un coucher de soleil flamboyant ou un simple moment suspendu dans le temps, chaque destination a son histoire à raconter...et à photographier.
Voyager, c’est aussi une manière de nourrir la créativité, d’explorer de nouvelles lumières et de s’imprégner d’ambiances différentes. À travers mon objectif, j’aime capturer ces émotions brutes et authentiques, celles qui rendent chaque souvenir inoubliable.
ÉGYPTE
Je crois que je ne m’en remettrai jamais vraiment. L’Égypte m’a tout pris : mon souffle, mes repères, mon cœur. C’est un pays qui ne se visite pas, il se vit, il se traverse comme un rêve éveillé — et parfois comme un vertige.
Dès l’atterrissage, Le Caire m’a happé dans un tourbillon de sons, de couleurs, d’odeurs et de chaos organisé. Les klaxons résonnent comme une mélodie urbaine, les ruelles débordent de vie, de vendeurs de pain, de chats curieux, de parfums d’épices et de jasmin. Et puis, au détour d’un virage, voilà Gizeh. Les pyramides. Réelles. Immenses. Écrasantes de beauté. Et le Sphinx, impassible, comme s’il veillait depuis toujours sur ce coin d’humanité. J’ai eu les larmes aux yeux, je n’en revenais pas de les voir vraiment, là, debout devant moi.
Et que dire du musée du Caire ? Chaque salle est un trésor, chaque statue semble prête à parler. Le masque de Toutânkhamon… je crois que je suis restée figé des longues minutes devant lui. Il y a dans son regard une éternité qui vous transperce.
Puis il y a eu le Nil. Majestueux, lent, presque sacré. Glisser dessus en felouque, c’est comme remonter le temps. J’ai eu l’impression d’être minuscule face à tant d’histoire. Et lorsque nous sommes arrivés à Louxor, j’ai vraiment senti quelque chose d’unique : une paix, une intensité. Les temples de Karnak, le temple d'Amon, le silence dans la Vallée des Rois, les couleurs incroyablement vives sur les murs des tombeaux… C’est bouleversant. À Louxor, on se tait naturellement. Le lieu vous impose une forme de respect. Même le vent semble marcher sur la pointe des pieds.
Mais l’un des moments les plus inattendus et inoubliables, c’était dans le désert de Fayoum. Là-bas, tout est doux, brut et immense à la fois. Le village de Tunis, accroché à flanc de colline, m’a complètement charmé. Les potiers travaillent au soleil, les enfants rient dans les ruelles, les chats dorment sur les toits plats. Il y a une lumière, une lenteur, une chaleur humaine qui vous enveloppe doucement.
Et puis, le choc total : Wadi El-Hitan, la vallée des baleines. En plein désert, marcher sur ce sol aride et découvrir des ossements de créatures marines géantes… J’en ai eu des frissons. Oui, des baleines. Ici. Dans ce sable brûlant. Ce contraste est si fort qu’il en devient presque poétique. C’est une mémoire géologique, un rappel que la Terre est vivante, changeante, infiniment mystérieuse.
Ce voyage m’a changé. L’Égypte m’a montré ce que signifie vraiment le mot émerveillement. C’est un pays qui ne vous quitte pas, même longtemps après être rentré. Je ferme encore les yeux et je vois la lumière dorée sur le Nil, j’entends le muezzin, je sens la poussière chaude dans l’air.
Si un jour vous ressentez le besoin de vous reconnecter à quelque chose de grand, de profond, d’inoubliable… allez en Égypte. Et laissez-vous bouleverser.